L’igbo ou langue ibo appartient au groupe Kwa de la famille kordofanienne. Bien qu’elle soit très similaire à la langue Efik, de la famille des langues bantoues, elles ne sont pas apparentées.

Elle est parlée par le peuple qui partage le nom de cette langue, le peuple Igbo. Ce groupe ethnique est l’un des plus répandus en Afrique, notamment au Nigeria, et est presque entièrement chrétien. La tradition orale situe les origines de ce peuple en Égypte, d’où il se serait déplacé vers l’actuel Nigeria il y a plus de dix siècles.

D’ailleurs, le peuple a mis en place une organisation secrète pour lutter contre les colonisateurs britanniques entre 1898 et 1911. Cela expliquerait la signification du nom de la ville, qui signifie littéralement « autochtone » c’est-à-dire le contraire d’étranger.

ASPECTS LINGUISTIQUES DE L’IGBO

L’igbo s’écrit en caractères latins. Il s’agit d’une langue agglutinante dans laquelle les suffixes sont ajoutés de manière hiérarchique. Il présente très peu de morphologie flexionnelle, mais beaucoup de morphologie dérivationnelle et extensionnelle.

L’ordre des phrases dans cette langue est le suivant : sujet, verbe et objet. Les verbes étant la catégorie prédominante dans cette langue, la plupart des dérivations se font à partir de racines verbales. Il est intéressant de noter qu’il n’y a pas de phrases passives en igbo, ce qui a conduit de nombreux chercheurs à affirmer que la voix n’est pas une catégorie pertinente en igbo.

En outre, il est important de mentionner que l’igbo est une langue tonale dans laquelle le ton varie en fonction du dialecte. Il a trois tons : haut, moyen et bas.

Il convient également de noter que l’igbo compte plus de 15 dialectes. Il s’agit notamment des Waawa, Enuani, Ngwa, Etche, Olu ou Izzi. Les plus importants ont été les dialectes de Owerri et Umuahia, car c’est dans les dialectes de ces lieux que s’est développée une langue littéraire standard.

L’ECONOMIE, LA CULTURE ET L’IGBO

La ville aurait la réputation d’être plus performante économiquement que ses voisines. En effet, les investissements des Igbos sont un élément moteur de l’économie nigériane. Parmi les populations ethniques, l’acquisition de richesses est considérée comme une grande réussite qu’il convient de cultiver, et non comme un objet de mépris.

La position du commerçant dans l’économie et la culture de ce groupe ethnique est également très importante. Le commerce est au cœur de l’économie, mais c’est aussi une profession sacrée pour les Igbos.

En effet, le commerce joue un rôle tellement essentiel que des mots ont été créés pour exprimer les états. Certains de ces mots sont imu ahia, pour apprendre un métier ; oru, pour créer une entreprise ; ou igba oso ahia, pour s’engager dans le commerce de la propriété d’autrui avec son consentement afin d’augmenter son capital.

Si l’on se concentre davantage sur la société, il convient de noter que, pour ce groupe ethnique, pour être un véritable citoyen, il faut exercer ses fonctions afin de rendre la société plus productive. En effet, cette société était traditionnellement caractérisée par l’égalitarisme, les droits de chacun étant respectés et les titres étant acquis par le mérite et le travail.

IMPORTANCE DE LA LANGUE

C’est la langue standard du commerce, de la radio et de la télévision au Nigeria. Le grand développement commercial du groupe ethnique igbo a donné naissance à divers entrepreneurs de renom comme Innocent Chukwuma y Cosmas Maduka.

La bonne utilisation des ressources en igbo a permis d’étendre la reconnaissance et l’utilisation de cette langue, augmentant ainsi son importance et sa valeur.